François Ngoumou suite à la mission européenne MILLA-TOMBI qui visait à séduire les footballeurs binationaux.
Je viens par la présente saluer l’initiative de la Fécafoot de prendre enfin compte les jeunes de la diaspora.
En effet, contrairement à ce que d’aucuns avancent dans les medias afin de dénigrer la mission de Tombi-Milla en Europe, qui sont venus séduire les binationaux, cette démarche va rassurer les parents que l’intégration de ces fils du Cameroun qui sont nés à l étranger est une préoccupation des plus hautes autorités de notre pays.
Cette mission est conforme au décret numéro /2014/384 du 26/09/2014 signé par le Chef de l’Etat portant réorganisation du fonctionnement des équipes nationales,
Qui stipule que, peuvent jouer à l’équipe nationale tout camerounais où qu’il se trouve, pour autant qu’il participe à un championnat reconnu par la FIFA.
Certains avancent que le Cameroun ne doit pas se contenter de bi-natinaux que c’ est une solution de facilité car leur intégration va plomber tout effort de formation des jeunes sur le plan locale. Nous disons, non car les deux peuvent se faire en parallèle, l’un n’excluant pas l’autre.
Si on se réfère au décret numéro 2014/366 du 25/09/2014, portant création d’une académie de football signé par le Chef de l’Etat en septembre 2014, on se rend bien compte que le premier sportif est autant préoccupé par la formation à la base que par l’intégration des binationaux.
Mais comme Paris ne s’est pas construit en un jour, en attendant cueillir les fruits de cette académie, il faut parer au plus pressé.
Car en effet, la mise sur pied d’une académie, repose sur trois axes essentiels ; les infrastructures, les ressources humaines et les finances. Le temps de coordonner ses trois axes nous risquons de rater les prochaines échéances que sont la Can 2017, la coupe du Monde 2018 et surtout la Can 2019 qui se tiendra chez nous.
C’est pourquoi je loue l’action de la fédération qui a compris que les jeunes de 18 -19 ans de la diaspora d’aujourd’hui seront les piliers de notre sélection nationale d’ ici deux ans.
Pour ceux qui ne le savent pas, les parents de ces enfants sont pour beaucoup des anciens boursiers camerounais que le pays a envoyé étudier il y a 30 ans en Europe. Pour des raisons diverses à la fin de leurs études, ils n’ont pas pu retourner au Cameroun. Leurs enfants sont nés qui en France, qui en Belgique, qui en Allemagne.
Si aujourd’hui les enfants de ses fils du Cameroun, décident de rendre à leur pays ce que le Cameroun leur a donné, en encourageant leur progéniture à défendre les couleurs du pays de leurs ancêtres, cela n’est que justice.
Les occidentaux ne se gênent pas pour enrôler nos enfants et gagner des titres avec nos enfants, pourquoi devrions nous culpabiliser en récupérant nos fils avant eux.
La France de 98 a gagné la coupe du Monde en intégrant cette force tirée de fils d’immigrés.
La Belgique aujourd’hui doit sa première place au classement FIFA en s’inspirant de la France.
Il est donc à saluer la volonté du nouveau président de la Fecafoot et celle du gouvernement de mener une action de charme vers ses fils.
Leur mission en Europe est donc à mon sens à saluer et non une hérésie comme le font croire certains camerounais qui ont des buts inavoués en manipulant l’opinion publique.
Les Camerounais de la diaspora sont des camerounais à part entière et doivent avoir les mêmes droits que les camerounais de souche. On a comme l’impression que les tensions nées du processus électoral à la fédération, qui a fait couler beaucoup de salive, a rendu certains aveugles et subjectifs au point de décrier toutes les actions du nouveau président, même celles qui sont salutaires pour notre pays, comment appeler cela si ce n’est de la mauvaise foi ?
Afin d’apporter notre contribution à cette nouvelle dynamique, voici ce que nous suggérons à la Fecafoot dans les prochains jours, la mise sur pied d’une véritable cellule de suivi.
A-STRATEGIE.
Il s’agit de diviser l’Europe en 4 grandes zones avec à leur tête un coordinateur. Il s’agit d’un entraineur Camerounais diplômé, qui travaillera avec des scouts camerounais (anciens joueurs ect…)
La détection n’étant pas exclusivement réservée pour les seniors ,il s’agit de s’occuper de quatre catégories d’âges: -U12,U14,U16,U18 et enfin, les U20 qui seraient passés par les mailles du filet ou arrivés en Europe tardivement.
Ces scouts, seraient supervisés par un Manager général qui donnera, les orientations en collaboration avec la direction technique du Cameroun.
Une base de données serait constituée pour un suivi de tous ces joueurs.
Imaginez vous que les joueurs âges de 16 ans d’aujourd’hui qui sont dans des sports études ou centre de formation en Europe, dans 4 ans, seront le vivier de notre équipe nationale.
Ces scouts seront en contact permanent avec les parents afin de leur faire comprendre que le pays ne les a pas oublié. Si ces derniers constatent un semblant d’organisation et une dynamique nouvelle, ils faciliteront l’intégration de leurs progénitures au sein des LIONS, évitant ainsi de les perdre au profit de leurs pays d’accueil.
B-COMPETITIONS.
Une détection n’a pas de valeur sans regroupement, sans compétition, on suggère, le regroupement de ces jeunes pendant les vacances scolaires et dés que l’opportunité est offerte la participation à des tournois internationaux ici en Europe sous la bannière du Cameroun avec l’entraineur de la catégorie qui viendrait du Cameroun.
Ces tournois faciliteront l’intégration de ces jeunes dans les sélections nationales, des cours d’instruction civique pourraient leurs être donnés lors de ces rassemblements. C’est le lieu de magnifier la convention FECAFOOT/ENAM qui y trouvera un cadre idéal pour son applicabilité.
Et pour une parfaite synergie avec la direction technique du Cameroun, que la préparation de ces tournois se fassent avec le sectionneur Camerounais de la catégorie d’âge indiquée et le Manager général d’Europe et ses scouts.
C-LES MOYENS
Qui dit stratégie- compétition, dit moyens. Le Cameroun, a les moyens de faire comme les autres pays Africains, tel que le Congo, le Maroc, le Sénégal, et bien d’autres car que représenterait la prise en charge des frais de déplacement et communication des scouts et du manager général pour le travail à faire pour la Fécafoot ou l’Etat?
Que la détection soit budgétisée en début d’année, les sponsors des lions tels que PUMA doivent être impliqués dans un tel projet.
Pour les stages ou regroupements, plusieurs mairies Européennes sont toujours heureuses d’accueillir gratuitement pendant les vacances les bébés Lions.
Seul l’entraineur de la catégorie d’âge qui viendrait du Cameroun superviser le travaille fait sur place coûterait à la fédération. Lequel entraineur en rentrant au Cameroun à l’issue des tournois auxquels il a pris part, lors de la phase éliminatoires de sa catégorie, ne retiendrait que les plus méritants pour intégrer la sélection nationale c’est à dire ceux qui sont vraiment plus forts que les locaux (ce sera la fin de certaines pratiques tant décriées chez nous).
D-CONCLUSION.
Un chirurgien camerounais formé en Europe et y exerçant son métier, n’invente pas la poudre, il ne met qu’en application ce qu’il a appris (et certains sont très appréciés sur place) Il en est de même pour les entraineurs camerounais travaillant sur le vieux continent. Ils ne veulent qu’apporter leur pierre à la construction de leur pays. Il y a la place pour tout le monde tant il y à faire.
La complémentarité techniciens camerounais de la diaspora et ceux du pays est indispensable pour redonner au Cameroun ses lettres de noblesses.
Nous disons que les camerounais devraient cesser de se faire la guerre et regarder vers l’avenir. Le temps de querelles puériles est passé et a fait place à celui des grands chantiers de relance de notre football.
i find that proposal very interesting, lets wait to see what the fecafoot will do about it.
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